Contenu
- Géographie et caractéristiques physiques
- Source de l'exploitation minière
- Réseau commercial
- Découvertes archéologiques
La culture égyptienne antique a proliféré au cours de milliers d'années, le Nil constituant une source de nourriture, d'eau et de transport dans un paysage autrement désertique. Le désert de l'est, à l'est du Nil, abritait des nomades avant et pendant l'ère pharaonique et a contribué au développement de la société égyptienne grâce à ses ressources minérales abondantes et à ses routes menant à la mer Rouge.
Géographie et caractéristiques physiques
Le désert oriental comprend la zone située entre le Nil et la mer Rouge, commençant au nord par la plaine côtière méditerranéenne. Le désert s'étend vers le sud sur un plateau calcaire avant de percer dans des falaises s'élevant à 1 600 pieds, érodées par des oueds (vallées sèches) qui rendent le passage particulièrement difficile. Le plateau de grès au sud de la ville de Qinā est marqué de nombreux ravins, avec quelques itinéraires utilisables. Le désert se termine dans les collines de la mer Rouge, une gamme de systèmes enchevêtrés avec plusieurs sommets atteignant 6 000 pieds. La superficie totale englobe près du quart de la superficie actuelle de l’Égypte.
Source de l'exploitation minière
Le désert oriental a constitué une importante ressource minérale pour les anciens Égyptiens. Du calcaire, du grès, du granit, de l’améthyste, du cuivre et de l’or figuraient parmi les pierres et les métaux extraits du désert, et les vestiges de milliers de carrières, de camps et de routes sont disséminés dans les montagnes et les oueds de la région. La pierre a joué un rôle important dans le développement de la culture égyptienne, en tenant compte des structures monumentales pour lesquelles on se souvient de la société, tandis que le métal extrait fournissait la matière première pour les outils, les bijoux et les ornements. Une carte géologique datée du XIIe siècle av. J.-C., connue sous le nom de papyrus de Turin, indique l'emplacement de carrières, de types de roches et d'itinéraires dans le désert, soulignant l'importance de l'exploitation minière au cours de la civilisation égyptienne antique.
Réseau commercial
Une grande partie de ce que nous savons sur le désert oriental provient d’inscriptions trouvées sur des sites archéologiques faisant la chronique des chefs et des titres d’expédition. Les historiens pensent que des réseaux de marins ont été établis dans la mer Rouge au début de l'Ancien Empire pour atteindre le Sinaï et la Punt. Les oueds les plus praticables ont fourni des itinéraires terrestres pour les expéditions minières et commerciales, mais cela indique que les nomades présents dans le désert étaient considérés comme une menace dès la sixième dynastie.
Découvertes archéologiques
Outre les outils et les restes de campement d'anciennes carrières, le désert oriental abrite également de nombreux sites portant des peintures rupestres ou des pétroglyphes. Des pétroglyphes de bateau datant des périodes prédynastiques et ultérieures sont présents sur 75% des sites étudiés, dépassant ainsi les représentations humaines et animales. Pendant la période pharaonique, des pièces de bateau ont été emportées par caravane dans Wadi Hammamat pour être assemblées sur la côte de la mer Rouge, et la route du désert reflète par la suite une technologie de bateau avancée telle qu'un mât et une voile plutôt que de simples coques comme celles représentées sur des sites antérieurs. Ces pétroglyphes du désert oriental aident à révéler l’importance des embarcations dans la culture égyptienne antique.